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Sommet international pour l’action sur l’intelligence artificielle. Participation du Ministre Urso (10-11 février)

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« La voie de l’Europe est anthropocentrique, l’intelligence artificielle au service de l’humanité, sûre et inclusive ». Lors du Sommet international pour l’action sur l’intelligence artificielle qui se tient actuellement à Paris, le Ministre de l’Entreprise et du Made in Italy, Adolfo Urso, a réaffirmé la vision de l’Italie pour la réalisation en Europe d’une intelligence artificielle éthique, réglementée et orientée vers une croissance inclusive, conformément à la « troisième voie » évoquée par le Président français Macron, une alternative aux modèles d’autres grands acteurs mondiaux tels que les États-Unis et la Chine.

« L’Europe a le devoir de construire un modèle de développement de l’IA qui suive une voie autonome, équilibrée et sûre, conformément à sa vision anthropocentrique, dans laquelle la science reste toujours au service de l’homme. C’est la voie indiquée par l’Italie dans le projet de loi du gouvernement Meloni anticipant le règlement de l’UE défini précisément à l’instigation de notre pays. Dans ce contexte, la présidence italienne du G7 a également été caractérisée par le lancement du AI Hub for Sustainable Development, en ligne avec le Plan Mattei promu par le Président Meloni », a déclaré M. Urso lors du panel sur les meilleures applications de l’IA dans le monde productif.

L’Italie, a-t-il rappelé, construit déjà un pont entre l’Europe et l’Afrique grâce au plan Mattei, qui a pour objectif une coopération fondée sur le partenariat public-privé, l’investissement et l’innovation. « L’IA ne doit pas être un instrument d’inégalité, mais un moteur de croissance inclusive. C’est la raison pour laquelle nous avons créé l’AI Hub for Sustainable Development, lancé en collaboration avec le PNUD sous notre présidence du G7. »

L’AI Hub est une initiative pionnière visant à favoriser l’adoption de l’IA dans les pays émergents, avec un accent particulier sur l’Afrique, qui interviendra dans six secteurs clés : l’énergie, l’agriculture, la santé, l’eau, l’éducation et les infrastructures. « Nous voulons accompagner les petites et moyennes entreprises africaines vers une utilisation sûre et productive de l’intelligence artificielle, qui réponde à leurs besoins locaux », a ajouté le ministre.

Urso a également souligné le leadership de l’Italie en matière de superordinateurs et de technologies quantiques, piliers fondamentaux de l’évolution de l’intelligence artificielle et de la gestion sécurisée des données. « L’Italie est consciente que la maîtrise de l’intelligence artificielle dépend de la capacité à traiter de grandes quantités de données rapidement et en toute sécurité. C’est pourquoi nous disposons de deux des superordinateurs les plus puissants au monde : le Cineca à Bologne et, surtout, le Davinci à Gênes, qui est aujourd’hui le troisième plus performant au monde ».

Selon M. Urso, l’importance des supercalculateurs ne concerne pas seulement la recherche scientifique, mais aussi la sécurité des données et l’autonomie numérique de l’Europe. « Les centres de données sont les mines du futur, et l’Italie est au centre de la connectivité mondiale, avec une position stratégique entre l’Europe, l’Afrique, la péninsule arabique et l’Indo-Pacifique. Investir dans les supercalculateurs, c’est s’assurer que nos données et notre savoir-faire restent sous le contrôle de l’Europe, sans dépendre d’autres acteurs mondiaux. »

L’AI Act européen a marqué une étape importante, même si, selon M. Urso, « les règles ne suffisent pas, mais nous avons besoin d’outils pour permettre l’investissement et donner à l’Europe un rôle de premier plan face à l’action des autres grands acteurs au niveau mondial ».

En conclusion de son discours, le ministre a réitéré la vision italienne d’une intelligence artificielle anthropocentrique, inspirée des principes du génie de la Renaissance, Léonard de Vinci. « Ce n’est pas un hasard si l’homme de Vitruve est le symbole du Made in Italy. Tout comme Léonard de Vinci a cherché l’équilibre parfait entre la science et l’humanisme, nous devons veiller à ce que l’IA soit au service de l’homme, et non l’inverse. La clé de l’avenir est une collaboration entre les institutions, les entreprises et les citoyens, pour construire une intelligence artificielle qui soit un outil de progrès et non d’exclusion ».